01. Quel est ton plat préféré ? Les lasagnes. Qu'est-ce que j'aime ce plat, surtout si c'est ma grand-mère qui les fait.
02. Quel était ton métier de rêve ? Pompier, j'ai toujours rêvé de devenir pompier, de sauver le monde.
03. Quelle est ta saison préféré ? L'été, le soleil, le ciel bleu, la chaleur, la piscine, les fêtes entre amis.
04. Quel est ton passe-temps favoris ? Le sport. J'adore pratiquement tout les sports et j'en pratique pas mal aussi.
05. Quel est la meilleure action que tu as fait ? D'avoir sauvé un enfant du feu.
06. Quel est l'erreur que tu regrettes le plus ? De ne pas avoir profiter plus de mes parents.

Ma plus grande inspiration niveau carrière, c'est de progresser dans la hiérarchie et monter assez haut. Je me donne tous les moyens pour y arriver. Niveau privé, c'est de trouver une femme pour pouvoir fonder une famille. Avoir des enfants, une belle maison, un chien. Pouvoir passer de bons moments en famille.

[01.] Mes parents se sont rencontrés durant leurs études au lycée. Mon père l’élève rigolo a su charmer ma mère en faisant le pitre. Ils sont vite devenus inséparables et ont commencé à sortir ensemble. Ils ont essayé pendant quelques années d'avoir des enfants. C’est peu de temps après Noël et les fêtes de fin d’année que ma mère a appris qu’elle attendait un enfant. Cela a été le plus beau jour de leur vie. J’ai vu le jour le 4 juillet 1991 dans la ville de Los Angeles en Californie.

[02.] J’ai mis un peu de temps à sortir, j’étais bien au chaud. Je suis né avec le cordon ombilical autour du cou. Je sais que ma mère était paniquée quand je suis sortie. Elle n'arrêtait pas de demander si j'allais bien. Elle fut soulagée quand j'ai poussé mon premier cri et qu'on m'a posé sur elle. Il y a eu plus de peur que de mal. Mon père s'est évanoui quand le médecin lui a demandé s'il voulait couper le cordon ombilical. Lui qui est plutôt un homme courageux, c’était trop pour lui.

[03.] Les premières années de ma vie se sont très bien passées. Ma mère s'est occupée de moi avant de reprendre son métier de secrétaire dans un cabinet d’avocat réputé. Mon père avait aussi pris un congé de quelques jours avant de reprendre son boulot d’avocat dans son entreprise.

[04.] Le 23 décembre 1995, les personnes que j'aimais le plus sur terre m'ont été arrachées. J'étais à la maison avec mes grands-parents. Ils étaient venus pour fêter Noël avec nous. Mes parents étaient partis au pot de départ en retraite d’un de leur collègue. Je me rappelle que je ne voulais pas que mes parents partent. Je voulais les avoir à côté de moi et être dans les bras de ma mère, en sécurité. Ils sont partis et mes grands-parents ont essayé de me distraire en jouant à des jeux de société de mon âge, avant que nous dînions un bon plat dont ma grand-mère a le secret. Nous avons ensuite regardé des dessins animés, c’était le meilleur moment de la soirée. J’étais contre ma grand-mère avec les yeux à demi-clos en train de regarder la télé. Ils m'ont mis au lit vers 21h. Mes parents, en rentrant, ont eu un accident de voiture et ont été tués. Une personne ivre leur ait rentré dedans à pleine vitesse. Le pire, c’est que le conducteur ivre a survécu.

[05.] À l'âge de 4 ans et la veille de Noël, je suis devenu orphelin. Je venais de perdre les deux personnes que j'aimais le plus au monde. Je ne l'ai appris que le lendemain matin au réveil. Ce sont mes grands-parents qui m'ont appris la nouvelle. Je sais que cela a été dur pour ma grand-mère de me l’annoncer. Elle a essayé d’y mettre les mots pour que je comprenne que je ne les verrais plus jamais. Elle m’a fait comprendre doucement qu’ils étaient partis rejoindre Michael au ciel. Michael était le frère de ma maman, il est mort dans un accident de voiture aussi. Je n'ai pas voulu y croire. Pour moi, c'était impossible qu'ils ne soient plus là. Impossible de ne plus câliner ma mère sur le canapé le soir avant de me coucher, impossible de ne plus pouvoir être son ombre, impossible de ne plus me balader avec mes parents, impossible de ne plus jouer avec mon père à la "bagarre", impossible qu'ils ne soient plus là pour me lire une histoire le soir.

[06.] Les jours qui ont suivi sont passés dans un flou le plus total. Nous n'avons pas célébré Noël. Le sapin était toujours dans le salon en train de scintiller avec les guirlandes et les décorations. Je n'ai plus parlé, j'ai passé mon temps à pleurer et câliner mon ours en peluche. Le jour de l'enterrement de mes parents, j'étais assis dans un smoking noir. Je sais que ma mère m'aurait dit à quel point j'étais beau là-dedans. Mes yeux étaient rivés sur ce fameux sapin qu'on avait fait tous les trois. Mes grands-parents s'étaient occupés de tout. La cérémonie devait commencer à 14h. Nous avons suivi le convoi funéraire jusqu'au cimetière. J'agrippais la main de ma Mamie avec force, je ne voulais pas la lâcher. La cérémonie a été belle et il y avait du monde. Les collègues de mon père et de ma mère étaient là aussi. C'était un homme très respecté. À la fin, je me suis approché des cercueils en disant à mes parents que je les aimais.

[07.] Je suis parti vivre chez mes grands-parents à Holden. J'ai laissé une partie de ma vie dans la ville de Los Angeles. J'ai laissé aussi mes amis. C'était la première fois que je prenais l'avion et j'avais qu'une hâte, c'était d’atterrir. Ce n’était pas vraiment un bon souvenir. J'ai grandi avec mes grands-parents.

[08.] À l'école, j'étais plutôt un bon élève qui écoutait en cours. Je faisais aussi quelques blagues à des camarades. C'est au collège que j'ai rencontré mes meilleurs amis avec qui j'ai été au lycée aussi. Mes matières préférées étaient le sport, l’histoire et l'art plastique. Le sport m'a aidé à me défouler, à canaliser ma colère, à me dépenser. L'art plastique m'a permis de m'évader et de penser à autre chose. Au lycée, j'en suis venu aux mains avec un connard qui avait insulté mes parents. Je peux tout accepter, même qu'on m'insulte, mais on ne doit jamais parler en mal de ma famille et surtout de mes parents, sinon, c'est mon poing dans la figure. Quand ce gars a dit ce qu'il a dit, j'ai vu rouge et je lui ai rentré dedans. J'ai été convoqué au bureau du directeur et mes grands-parents aussi. J'ai pris une soufflante et en rentrant mes grands-parents m'ont punis, mais pas trop sévèrement non plus.

[09.] À l'âge de 20 ans, j’ai rejoint les pompiers, je voulais sauver des vies. Mon grand-père a été pompier pendant longtemps. Il m'a raconté certains de ses souvenirs. Ça m'a toujours passionné de l'écouter parler de cela. Je le voyais comme un super-héros et je me suis dit que je voulais faire ça. Je voulais aussi rendre fier mes parents. Je sais que ma grand-mère n'était pas pour, je sais qu'elle avait peur pour moi. Je me suis entraîné dur chez moi pour réussir les tests. J'ai réussi les tests et je suis rentré à l'école de formation des pompiers. C'était assez compliqué, mais je me suis accroché pour y arriver. Le meilleur moment fut à la cérémonie quand j'ai vu les yeux de mon grand-père rougis et sa fierté. C'était l'un des plus beaux moments de ma vie. Ce qui est bien, c'est que mes grands-parents m'ont toujours encouragé à réaliser mon rêve. J'y suis arrivé grâce à eux. J'ai toujours des étoiles dans les yeux quand je monte dans le beau camion rouge. Des frissons et de l'adrénaline quand j'entends les sirènes se mettre en route. Une excitation de gosse quand je pars en intervention. J'aime ce que je fais et je veux me rendre utile.

[09.] Durant mes 13 ans de carrière, j'ai vécu beaucoup d'interventions. Beaucoup m'ont marqué. Notamment la fois où j'ai été sauvé un enfant qui était pris au piège de le feu chez lui. Je ne me suis pas posé de question est, j'ai foncé. Dans ces cas-là, on fonce, en étant prudent, bien sûr. Je me souviens de la fournaise, les flammes proches de moi. Je n'ai pas lâché et je l'ai ramener à l'équipe médicale. Le petit est venu avec sa famille me remercier, cela m'a fait chaud au cœur. J'ai aussi vécu pas mal de drame, la perte de collègues, chose qui marque à vie.

[10.] Me voilà à 33 ans pompier dans la caserne de Holden. J'aime mon métier plus que tout. J'ai eu des aventures à droite et à gauche. Je ne suis pas du genre à faire un coup d'un soir, je suis un vrai romantique. Ma dernière petite amie, n'était pas vraiment une femme cool. On se prenait la tête tout le temps. Elle ne voulait plus que je fasse parti des pompiers et m'a donné un ultimatum. J'ai bien entendu choisi les pompiers. Quelques mois après elle est revenue en pleurant et comme un con je l'ai repris. L'amour rend aveugle et con parfois. Bien évidemment, nous nous sommes séparés quelques semaines après. Je m'en veux tellement d'être retourné la voir. Je suis bien célibataire, beaucoup de filles me drague, mais je n'en ai rien à faire. Je suis un timide.

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