Let me believe something happened

L'accident de voiture. Le coma. Le mec avec lequel j'étais censée être en couple. Tout ça, ça faisait partie des choses que j'avais oubliées. Et certainement dont je ne voulais pas me rappeler. J'avais vu des photos de la voiture. Ma meilleure amie avait jugé bon de me le montrer pour que je me rende compte de ce qu'il s'était passé. Et même si je reconnaissais que l'état de la voiture était pitoyable et que je devais me sentir chanceuse de m'en être sortie, je n'étais pas la plus heureuse. J'étais dans un mood bizarre : entre l'envie de m'échapper de cette réalité et tout recommencer sans mes souvenirs et l'envie de faire comme si rien de tout ça n'était vrai. Je savais que j'allais reprendre les courses de voiture. Et pour cause, aussitôt sortie de l'hôpital, j'avais couru chez le concessionnaire. J'avais opté pour une Honda Civic sport de couleur jaune, avec moteur plus puissant que la voiture précédente. Un moteur certainement trop puissant pour mon jeune âge. Mais je crois que je m'en moquais. Je voulais juste ressentir l'adrénaline. La vitesse. Cette sensation d'être inarrêtable lorsque l'on veut gagner. J'étais douée, même si c'étaient des courses illégales. Disons que je faisais sûrement partie de ces personnes qui n'ont plus rien à perdre et qui donnerait tout pour quelques secondes de gloire. J'étais sur une pente glissante. Entre les courses et les soirées où tournent alcool et drogues, je n'allais pas vraiment dans le bon sens. Mais je crois que rien, ni personne, ne pouvait réellement m'arrêter. Mes parents n'ont jamais vraiment été là pour moi. Mes amis, je n'étais pas du genre à les écouter. Je n'en faisais littéralement qu'à ma tête.

Cet après-midi-là, j'avais décidé de me rendre à la caserne. J'en avais fait part à ma meilleure amie. Elle trouvait ça ridicule et ne comprenait pas pourquoi je n'essayais pas de retrouver mes souvenirs avec son frère, qui accessoirement me servait de copain. L'excuse du "je veux juste remercier le pompier qui m'a sortie de là" n'avait aucune valeur à ses yeux. D'après elle, je n'étais pas du genre à remercier qui que ce soit et elle avait raison. Mais il était le dernier souvenir que j'avais de ce soir-là. Je crois que je m'étais juste noyée dans le bleu de ses yeux avant de sombre dans le coma. Je ne savais pas vraiment où ça pouvait m'amener de le revoir, mais je n'en savais rien. Il était dans ma tête, sas que je comprenne réellement pourquoi. J'avais pris le temps de mettre une jolie robe d'été, de me coiffer et de me maquiller. J'aimais dire que je m'étais apprêtée comme d'habitude, mais en réalité, inconsciemment, peut-être, j'avais voulu me faire jolie pour lui. J'avais aussi enlevé mon atèle : le style avant tout ! Il était hors de question que je sois jolie et que j'ai quelque chose qui vienne tout gâcher. Mon épaule me faisait mal, mais tant pis.

Une fois que je fus prête, je montais dans ma voiture flambant neuve. Merci l'argent de papa et maman soit dit en passant. D'ailleurs, je n'étais même pas sûre que ces derniers étaient au courant pour l'accident. Et s'ils l'étaient, ils n'étaient de toute façon pas venue me voir à l'hôpital. Ils devaient être trop occupés par leurs activités professionnelles. Pas tous les jours facile d'être investisseurs, il faut croire. J'arrivais quelques minutes plus tard à la caserne de pompier, en trombe. À croire que l'accident ne m'avait pas servis de leçon : je n'ai jamais vraiment su respecter les limitations de vitesse. Je me garais, sans pour autant être au milieu, pour une fois, et je descendais de ma voiture. Avec ma robe et ma paire de talons, je n'étais pas vraiment couleur locale, mais tant pis. J'entrais dans la caserne et demanda à la première personne que je vis, si je pouvais parler à Thomas. C'était la seule chose que je savais de lui. Il m'indiqua qu'il allait le chercher. Le temps qu'il revienne, je m'appuyais contre le camion rouge des pompiers, comme si j'étais chez moi et sortie mon téléphone, pour scroller les réseaux sociaux.

@Thomas Hotchner happy

Thomas

ft. Khloelya

Let me believe something happened

La nuit à quelque peu était chaotique avec deux ou trois interventions. Bien évidemment, je sais pertinemment qu’en devant pompier, quand je suis d’astreinte le sommeil, on peut lui dire au revoir. J’ai presque toujours voulu devenir pompier. Comme tous les petits garçons, j’ai hésité entre policier, pompier ou même militaire. Mon choix, c’est assez vite porté sur les pompiers, je voulais faire comme mon héros, mon grand-père. J’ai tout donné pour réussir et être parmi les meilleurs. Je me souviens quand j’étais gosse, je voyais passer un camion de pompier avec la grande échelle. J’étais tout content d’en voir un, si les pompiers mettaient la sirène, c’était encore mieux. Bien évidemment, étant gamin, je ne comprenais pas vraiment l’importance qu’ils avaient à se rendre vite sur le lieu d’une intervention. Je les voyais juste passer sirène hurlante et j’étais le gamin le plus heureux du monde. Grâce à mon grand-père, j’ai pu monter très jeune dans ce fameux camion avec la grande échelle. Je me souviens, je ne touchais même pas les pédales, mais j’ai actionné le bouton pour la sirène, j’étais content. Maintenant, j’ai toujours le côté enfant qui est très content de décaler dans la grande échelle, mais le grand côté prend vite le relais. Dans mon métier, je ne vois pas des choses toute roses, c’est plutôt le contraire. Entre sauver une famille du feu, essayer de désincarcèrer une ou plusieurs personnes, essayer de porter secours quand ont le peu. Il y a des interventions qui marquent plus que d’autres, celle qu’on n'oubliera jamais. J’en ai plusieurs en-têtes, une notamment avec un enfant que j’ai sauvé des flammes. Le gamin était pris au piège chez lui et les flammes se propagèrent vite. Je n’ai pas hésité une seule seconde, je suis rentré le chercher. Il était inconcevable pour moi de le laisser mourir. Je l’ai vite localisé et je l’ai sortie de là. Normalement, nous avançons en binôme, un tient la lance pour l’eau et guide la lance, l’autre et là derrière pour l’aider. J’ai juste écouté mon courage, cela m’a valu une petite réprimande, mais rien de trop grave. Il y a aussi des interventions sur des enfants incarcérés dans leur voiture. C’est délicat, on fait tout pour les aider. Enfin, je suis tellement fière de faire partie de la famille des pompiers et de venir en aide à nos concitoyens tous les jours. Après la dernière intervention de la nuit, j’ai pu me poser dans mon lit à l’étage. J’ai enlevé mes bottes et mon uniforme, par chance, la sonnerie n’a pas retenti pour un nouveau départ que ce soit feu ou autre. J’ai pu me reposer un peu avant d’aller me laver pour enlever la crasse de la veille. J’enchaîne encore 5 heures de garde ce matin. J’ai pris hier au alentour de 17h. Après une bonne douche, j’ai rejoint les collègues pour un petit-déjeuner comme on a le secret. Il n'y a rien de mieux que de manger avec tout le monde. Ce sont les meilleurs moments. Vers 9h la sonnerie a retenti, les bips ont sonnés. Je me suis précipité à mon casier et j’ai mis ma tenue de feu. Dans le camion, le chef d’agrés nous a dit sur quoi nous partions, c’était un feu de voiture. Bon ça va rien de trop méchant. L’intervention a duré environ 40 minutes. Il fait tellement chaud qu’une fois le feu éteint nous nous sommes bien hydraté. Retour à la caserne après. Après un rapide rafraîchissement, c’est l’heure de s’occuper des camions et de les bichonner un peu. Il faut aussi vérifier le matériel, normal. J’étais en train de regarder si on avait tout au niveau du camion quand Matthew est venu me chercher avec un grand sourire pour me dire qu’une personne voulait me voir. J’ai haussé un sourcil et je l’ai regardé interloqué. J’ai laissé le chiffon sur le camion et j’ai été voir qui était cette personne. Je ne m’attendais pas a voir une très belle jeune femme devant moi. Est-ce que les collègues me faisaient une blague ? J’ai regardé derrière moi au cas où je trouverais toute la clique en train de rire. Mais non, il n’y avait personne. J’avance doucement vers elle. Je me gratte la gorge pour attirer son attention. « Vous savez qu’il est interdit de s’appuyer contre le camion ? Pour ne pas l’abîmer. » Dis-je en montrant le véhicule du doigt. Je laisse quelques instants passer avant de reprendre la parole. « Bonjour. » Il ne faut pas oublier la politesse non plus. « Je peux vous aider ? » Je ne comprends pas trop pourquoi Matthew ne l’a pas renseigné, le plus étrange, c’est qu’elle me connaissait. « On se connaît ? » Je hausse un sourcil. Elle ne me parle pas, une si jolie femme, je ne pense pas que je l’aurais oublié.

selena gomez ❧ the heart wants what it wants

(c) ANAPHORE

Let me believe something happened | Thomas Petit_10

Sujet: Re: Let me believe something happened | Thomas Dim 1 Sep 2024 - 15:38

L'univers des pompiers, ce n'était vraiment mon délire. Ils avaient beau avoir de beaux camions, ce n'est pas le genre de chose qui m'attirait de prime abord. Je n'étais clairement pas dans mon élément. J'étais certainement trop princesse pour ce genre de choses. Et j'étais là pour remercier un pompier. À croire que l'accident de voiture m'avait fait un traumatisme crânien pour que j'agisse comme ça. D'un autre côté, je voulais le rencontrer. Et dans mes souvenirs, il était loin d'être moche, en plus. Appuyée contre le camion de pompier, le nez rivé sur mon écran, je passais d'un réseau social à un autre. Je faisais partie de cette génération smartphone et je ne pouvais pas vivre sans ce dernier, c'était une évidence. Si on demandait quel objet j'emporterais sur une île déserte, je répondrais très probablement mon téléphone. Sans réseau et sans électricité, je ne savais pas à quoi il me servirait. Mais j'avais besoin qu'il soit à côté de moi. C'était comme une seconde main. Je ne pouvais pas non plus me passer des réseaux sociaux. D'une part pour suivre les stars que j'adulais, mais aussi pour garder le contact avec mes amis aux États-Unis, mais aussi ceux que j'avais laissés en Australie. Les réseaux sociaux permettaient de garder le contact. Même si beaucoup préféraient les contacts physiques et réels. Parfois, ce n'est pas forcément le genre de chose qui peut se faire. Perdue dans mes pensées, j'entendis quelqu'un se racler la gorge. Je levais les yeux vers la personne en question. Et il était aussi beau que dans mes souvenirs. Les derniers que j'avais gardés après l'accident. « Vous savez qu’il est interdit de s’appuyer contre le camion ? Pour ne pas l’abîmer. » Je le regardais quelques secondes, avant de me redresser. Je posais mon regard sur le camion : il n'avait rien. Ce n'était pas avec mon poids plume que j'allais abîmer un camion de pompier, de plusieurs tonnes. Mais soit, j'allais faire un effort. « Bonjour. » Je lui fis un petit sourire. C'était une sensation étrange de l'avoir devant moi. Je ne sais pas si c'était réellement une bonne idée d'être allé le voir. « Je peux vous aider ? » L'aide, il me l'avait déjà donné, il y a quelques semaines en arrière. Mais ça faisait bizarre qu'il ne se souvienne pas de moi. Pas que j'étais le genre dont on se souvient, mais quand même. « On se connaît ? » J'avais du mal à détacher mon regard de ses yeux bleus. Et en réalité, ma meilleure amie avait raison : je n'aurais certainement jamais dû venir dans la caserne. Mais maintenant que j'étais là, je n'allais pas faire demi-tour. « Se connaître, c'est peut-être un grand mot... » Et c'était véritablement un grand mot. En soi, ce jour-là, on ne s'était pas vraiment parlé. Je n'étais pas en état et lui faisait son travail. « J'ai eu un accident de voiture, il y a quelques semaines, c'est normal si vous ne vous en souvenez pas... et c'est peut-être bizarre de faire ça, mais vous m'avez sauvé et je voulais juste vous remercier. » Je marquais une brève pause avant d'ajouter : « Et désolée pour le camion, je savais pas. Mais je crois qu'il a rien. » Je n'étais pas aussi gentille d'ordinaire. Je n'étais pas non plus une fille méchante, mais je devais avouer que je ne me reconnaissais pas non plus. « Bref, si vous avez un moment pour aller boire un verre, un resto ou autre, j'en sais rien... C'est vous qui décidez. Enfin, si vous en avez envie. » Je crois qu'il m'intimidait un peu. Sans vraiment que je comprenne pourquoi. Mais ce n'était pas dans mes habitudes, d'être comme ça.

@Thomas Hotchner happy

Sujet: Re: Let me believe something happened | Thomas Ven 27 Sep 2024 - 13:15

Thomas

ft. Khloelya

Let me believe something happened

Être pompier est une consécration pour moi, je rêve de faire ce métier depuis tout petit. Je voulais faire comme mon grand-père. J’adorais quand il me racontait ce qu’il faisait et comment il sauvait les gens. J’ai toujours rêvé de monter dans un camion rouge sirène hurlante partir à l’aventure. Je les voyais étant jeune passer devant la maison de mes grands-parents. L’énorme camion avec la grande échelle me plaisait beaucoup. C’était toujours une joie de les voir, j’avais le droit à la sirène dès qu’ils passaient devant la maison parce qu’ils connaissaient mon grand-père. Comme tout bon futur pompier, je me suis mis à collectionner tôt les petits camions de pompier et les figurines. J’ai une étagère dans le salon rempli de petites voitures de collection, d’écussons du monde entier et de petite figurine et autres objets de cet univers. J’y tiens énormément. En faisant ce métier, je sens que je me rends utile et que j’aide les autres. C’est ce que je voulais faire depuis longtemps sauver les gens. Pour certaines personnes on n’est qu’une personne de passage, pour d’autres, on est leur sauveur, peut être leur ange gardien. Je ne fais pas ce métier pour la reconnaissance, je n’en veux pas. Je fais juste ce que je dois faire avec tout mon cœur. Ce que je déteste le plus ce sont les feux d’appartement. Les gens sont réveillés en pleine nuit alors que la fumée et là ou le feu. On donne tout notre possible pour sortir tout le monde, des fois ça ne marche pas et c’est compliqué de gérer. Comme diraient certains, c’est le métier, vous avez signé pour cela. Non, je n'ai pas signé pour ça, j’ai signé pour sauver des vies. Les heures de gardes sont passées vite. J’étais en train de vérifier les équipements quand mon collègue et venu me dire qu’une dame me cherchait. Je suis partie dans la direction qu’il m’indiquait. Il y avait une très belle jeune femme accoudée au camion. Je me racle la gorge pour annoncer que je suis là et je lui dis qu’il est interdit de s’appuyer contre le camion. Je la vois se redresser et je la salut. Je ne sais pas ce qu’elle fait là et pourquoi elle voulait me voir, mais je lui demande ensuite si on se connaît. Elle me répond que se connaître et un grand mot. Je lève un sourcil. « Peut-être un grand mot ? » Je répète ce qu’elle vient de me dire. Mais qui donc était cette personne. C’est quelques secondes après qu’elle me dit enfin qui elle est et pourquoi elle voulait me voir. C’est une jeune femme que j’ai sauvée d’un accident de voiture et elle et venue me remercier. Je peux m’empêcher de rougir et de sourire. « Ooooh, il ne fallait pas. Je n’ai fait que mon métier. » C’était toujours cool d’avoir des gens qui nous remerciaient, mais ça me met un peu mal à l’aise. « Je… Je suis ravie de voir que vous allez bien. » Je ne me souvenais trop de son accident, mais j’étais content de voir qu’elle n’était pas blessée gravement. Elle s’excuse ensuite pour le camion. Je fais semblant de regarder pour voir s’il n’y a pas une trace. « C’est bon, il n'y a rien, sinon on vous l’aurez fait laver, vous savez. » Je dis cela sérieusement. Je tiens encore quelques secondes avant de sourire. « Non, je plaisante. Il ne risque rien ce vieux machin. C’est solide. Vous pouvez vous adosser. » J’espère qu’elle avait un peu d’humour, mais je pense que oui. Je souris quand elle me dit qu’elle voudrait prendre un verre avec moi ou manger un morceau. C’est très rare et normalement, je refuse toujours ce genre d’invitation, mais là. J’allais faire une exception. « J’accepte volontiers de faire un restaurant avec vous. » Je regarde ma montre. « Je finis dans environ 30 minutes. Avez-vous quelque chose à faire ? » On sait jamais si elle avait une course à faire. « Vous voulez une petite visite guidée du garage de la caserne ? » Je ne sais pas trop pourquoi je lui ai dit ça. Surtout que si j’ai une intervention, je vais être obligé de la laisser là, mais je ne voulais pas la voir loin de moi. Je ne sais pas pourquoi.

selena gomez ❧ the heart wants what it wants

(c) ANAPHORE

Sujet: Re: Let me believe something happened | Thomas Sam 19 Oct 2024 - 17:56

Ce n'était pas vraiment moi d'aller remercier quelqu'un. J'étais plutôt le genre de fille qui prend les gens de haut, surtout lorsqu'il s'agit du "petit personnel". Est-ce que les pompiers faisaient de ce genre de personne ? Je n'en savais trop rien. Mais il restait le dernier souvenir que j'avais de cet accident et j'en sais rien... J'avais besoin de me raccrocher à quelque chose. À quelqu'un. À un élément concret de ma vie. Même si je ne le connaissais pas. Même s'il ne peut certainement pas m'aider dans cette démarche. Et le fait que j'ai débarqué ici n'était peut-être pas si anodin. Il ne fallait pas se le cacher : le dernier souvenir que j'avais de l'accident était loin d'être moche. Et ça avait un côté ultra-perturbant. Je n'ai jamais été vraiment mal à l'aise face à un homme, aussi beau soit-il. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il m'arrivait, mais tant pis. Maintenant que j'avais fait le déplacement jusqu'à la caserne de pompier, je ne pouvais plus faire demi-tour. Et il fallait que j'assume. Adossée au camion et le nez plongé sur mon écran de téléphone, il finit par pointer le bout de son nez. Il me demanda de me décaler du camion. Que ça pouvait l'abîmer. Et aussi étonnant que ça puisse être, je m'exécutais presque automatiquement. Pourquoi j'étais comme ça face à lui ? Je n'en savais rien. Et je ne voulais pas non plus le savoir. « Peut-être un grand mot ? » Oui, c'est exactement ce que je venais de dire. Soit il y avait de l'écho, soit il était un perroquet, soit il n'avait pas compris ce que je lui avais. Je ne préférais pas relever. D'un autre côté, c'est vrai que la façon d'amener les choses pouvaient être quelque peu bizarre, lorsque l'on prend un peu de recul. « Ooooh, il ne fallait pas. Je n’ai fait que mon métier. » Oui, peut-être qu'il faisait son métier. Mais j'avais ressenti le besoin de venir et de le remercier. Je ne savais même pas si cette discussion irait plus loin. Mais tant pis. Quitte à être les deux pieds dans le plat, avant continuer. « Je… Je suis ravie de voir que vous allez bien. » Je lui souris. J'avais mal à l'épaule et je ne mettais pas mon atèle, mais oui sinon tout allait bien. Ah et j'avais perdu la mémoire. Je ne savais pas si ça entrait dans le "aller bien", mais qu'importe. Je devrais vivre avec maintenant. Et je n'étais même pas sûre que l'accident m'ait réellement servi de leçon. « C’est bon, il n'y a rien, sinon on vous l’aurez fait laver, vous savez. » Je fronçais légèrement les sourcils, parce qu'il avait l'air sérieux. Non, mais est-ce que j'avais l'air d'être une femme de ménage pour laver un camion de pompier ? « Non, je plaisante. Il ne risque rien ce vieux machin. C’est solide. Vous pouvez vous adosser. » Je lui souris également, signe que j'avais compris sa blague. Avant de répondre presque du tac au tac : « Est-ce que j'ai une tête à laver un camion, sérieusement ? Quoique dans le cadre d'un car wash, pourquoi pas. » Et quand je parlais de car wash, j'imaginais le cliché avec le maillot de bain sexy, la grosse éponge et tout ce qui s'ensuivait. Je pense que certains dans la caserne ne seraient pas contre un petit car wash, juste pour se rincer l'œil. « J’accepte volontiers de faire un restaurant avec vous. » Je lui souris, de nouveau. Je ne sais pas où on allait manger, mais au moins, on pourrait faire connaissance. Je ne savais pas non plus où j'allais avec ce repas en tête-à-tête, mais tant pis. Maintenant que l'invitation avait été lancée et acceptée, je ne pouvais pas faire marche arrière. « Je finis dans environ 30 minutes. Avez-vous quelque chose à faire ? » Je fis non de la tête. « Vous voulez une petite visite guidée du garage de la caserne ? » Finalement, je n'étais pas la seule à vouloir passer du temps avec l'autre. Je lui souris. « Je n'ai rien à faire et je ne suis pas contre une visite du garage de la caserne. » Je marquais une brève pause avant d'ajouter : « On peut se tutoyer par contre ? » Je n'avais pas l'âge d'être vouvoyé et pour le coup, c'était plus cool de se tutoyer. Mais je pouvais totalement comprendre qu'il ne veuille pas. Après tout, on ne se connaissait pas. « Au fait, moi c'est Khloelya. Ou Khloe, c'est plus court. » Je ne compte plus le nombre de personnes qui m'appelait par mon surnom plutôt que mon prénom. C'était devenu une habitude.

@Thomas Hotchner happy

Sujet: Re: Let me believe something happened | Thomas Sam 26 Oct 2024 - 21:24

Thomas

ft. Khloelya

Let me believe something happened

La jeune femme qui se tient en face de moi est vraiment très très charmante, et même totalement mon style de femme. Je pensais au début qu’elle était perdue, mais non elle est là pour me remercier. Nous avons quelques fois des remerciements de personnes qui sont très reconnaissantes, d’autres fois, ce sont des lettres envoyées et d’autres fois, il n’y a rien. Franchement, je ne fais pas ce métier pour avoir des remerciements ou autres. Je fais ce métier par passion, par envie et par amour pour les pompiers. Mon but est de sauver les gens et de sauver leurs biens si on peut, le reste ça ne compte pas. Ça fait chaud au cœur d’être applaudi quand on réussi la mission, mais ça me met aussi mal à l’aise. C’est con, mais je ne sais pas comment réagir. Je ne suis pas un gars qui aime être dans la lumière, ça ne m’intéresse pas du tout. Enfin bon, me voilà devant une parfaite inconnue qui est vraiment mignonne. Je sais que si les collègues voient ça, ils vont se faire des films ou me chambrer. Je reconnais que je serais le premier à le faire. Entre nous, on peut se permettre ce genre de choses depuis le temps qu’on se connaît. Nous sommes comme une famille, une grande et belle famille. Elle me dit que se connaître est un grand mot et je répète ce qu’elle dit. Je ne comprends pas très bien ce qu’elle veut dire par-là. On se connaît ou on ne se connaît pas. On ne peut pas vraiment se connaître partiellement, enfin, je ne sais pas. Je sais juste que son visage ne me parle pas, un beau visage comme ça, je l’aurais reconnu tout de suite. Elle me dit ensuite pourquoi elle est venue et ça me fait rougir. Je trouve ça, sympa qu’elle soit venue en personne, mais elle n'aurait vraiment pas dû, j’ai fait mon boulot. Je lui dis ensuite que je suis content de voir qu’elle va bien, ce qui est vrai. Elle n’a pas l’air d’avoir de séquelle ni rien ce qui est bien. Je tente ensuite une petite plaisanterie comme elle s’est appuyée sur le camion, mais je vois qu’elle le prend plutôt au sérieux. Aie, tu repasseras pour les blagues. Je lui dis tout de suite après que je plaisantasse et que le camion était solide qu’il ne risquait rien. Je ne m’attends pas à ce qu’elle réponde du tac au tac en me demandant si elle avait une tête à laver un camion. Je la regarde en fronçant les sourcils. Parce que nous on a des têtes à les laver ? Après, quand elle parle du car wash, je ne peux m’empêcher de rire en pensant aux filles sexy que l’on voit laver les voitures. « Si vous voulez, je peux sortir un camion et vous pouvez vous mettre en maillot de bain et faire le car wash ? Je suis sûr qu’on pourrait recruter du monde. » Je lui fais un clin d’œil en disant cela. C’est sûr que ça allait interpeller pas mal de gens. « Ceci dit, ça peut être une bonne idée pour nous de se mettre torse-nu et laver les camions. Il va falloir que j’en parle au capitaine. » Je dis la dernière phrase plus à moi-même qu’à la jeune femme en face de moi. Bien sûr, je n’allais pas le faire. Je ne suis pas du genre à faire ça ou alors en privé. La jeune femme me propose d’aller boire un verre ou d’aller au restaurant. J’accepte volontiers le restaurant, j’ai un peu faim. Je lui dis que je finis bientôt, je lui ai demandé si elle avait un truc à faire, elle m’a dit non qu’elle n’a rien à faire. Je lui ai demandé si elle voulait une visite guidée du garage. Elle dit oui. Elle ajoute aussi qu’on pourrait se tutoyer. Je souris à cela. « Bien sûr qu’on peut se tutoyer. » Je la regarde quelques secondes sans parler avant de bouger pour commencer la visite. « Personne ne résiste à visiter une caserne de pompiers. Ne faites pas attention au bordel, les gars ranger. » Pendant que je la guide vers le premier point, elle me dit comment elle s’appelle. « Enchanté Khloe. » Dis-je avec un grand sourire. Je pense que je vais l’appeler comme ça maintenant. « Au fait, moi, c’est Thomas ou Tom, c’est plus court. » Dis-je avec un sourire. Je reprends exactement la phrase qu’elle avait dite. « Bien, je vais commencer par les camions. » C’est ma partie préférée, de beau gros camion. « Le camion que vous avez là. » Je le montre de la main en le touchant. « C’est un camion de lutte contre les incendies. C’est le camion que vous retrouverez dans toutes les casernes. Ce camion est équipé d’une pompe que tu vois là. » Je ne me suis même pas rendu compte que je l’ai vouvoyé. « Il a des réservoirs qui peuvent aller de 500 à 1000 gallons. Et nous avons des tuyaux de différentes tailles pour lutter contre tout type de feu. De ce côté-là. » Je m'avance un peu. « Tu trouves les lances à incendie, des lances de raccords, des lances de mousses anti-incendies. Tu as aussi du matériel de premier secours. » Bon, je sais que c’est beaucoup de mots techniques, mais au pire si elle a une question, elle peut me la poser. « On ne sait jamais si nous avons une victime, nous pouvons agir tout de suite. As-tu des questions sur ce camion ? On passe au suivant ? » On a au moins 3 camions à voir plus le reste derrière. Quoi que la présentation des camions peut se dérouler vite.

selena gomez ❧ the heart wants what it wants

(c) ANAPHORE