Did I tell you not to worry ? (Ft Mateo)

..Did I tell you not to worry ?... × ft. @Mateo Baker & Haydée Sheperd

Si les journées d’Haydée se suivent et se ressemblent depuis quelques années, il y a une nouveauté qui s’est invité cet été. Elle a autorisé ses bébés à partir en vacances à la plage avec des copines, la laissant seule pour deux bonnes semaines. En échange de messages fréquent et d’une bonne conduite, Haydée n’avait pu se résoudre à les garder pour elle à la maison. Elles allaient sur leurs dix-huit ans après tout. Elles étaient sérieuses, elle ne voyait pas pourquoi elle aurait du refuser. Et une part d’elle avait accepté également par culpabilité.

Car oui, dans les nouveautés du moment, il y avait aussi cette discussion fréquente avec ses filles sur leur père. Père aux abonnés absent, non pas par son propre choix, mais par le choix de ses parents. Haydée n’ayant toujours pas réussit à entrer en contact avec, s’étant pris un joli « vu » sur les réseaux, ne savait pas comment faire d’autre pour apaiser les cœurs de ses filles qu’en leur accordant un peu tout ce qu’elles veulent. Ce qui n’était absolument pas une solution, en soi. En plus, en le contactant, elle s’était prit de passion à fouiller ses photos, ses post, ce qui avait mit Haydée dans une nostalgie dont elle n’avait absolument pas besoin. Heureusement que son ami Chardonnay était présent ce soir-là.

La brune se retrouve donc seule depuis quelques jours. Elle en profite pour faire des heures supplémentaires, afin de mettre un peu d’argent de côté. Elle n’était pas riche, mais elle se portait bien. Mais ce jour-là, elle le sentait, elle n’avait pas envie de rester seule. Elle avait besoin de compagnie, en tout bien tout honneur évidement. Partager son désarroi et en retour entendre les désarrois de l’autre. C’était monnaie courante et elle savait directement qui contacter pour ça. Un message où elle impose sa présence ce soir auprès de Mateo -de toute façon, il n’a pas le choix que de la supporter – et Haydée se prépare pour son poste d’après-midi.

Son très long poste d’après-midi.

Entre les accidents de la route, la bobologie, les brulures et les urgences vitales, Haydée finit sont poste complètement lessivée. Elle passe sous la douche brûlante, même en été, elle ne peut supporter le contact du froid sur sa peau, et elle se prépare un minimum afin d’être à peu près potable. De toute façon, il n’y a pas grand monde à séduire ce soir. D’un pas pressé, elle sort de l’hôpital en tenant son sac à main. Sa veste sous le bras, elle passe un petit coup de main sur sa jupe avant de se mettre en marche vers sa voiture et de prendre la route vers Diamond Heights, de trouver une place non loin du lieu visé. Une dernière vérification de son visage, et de son allure, Haydée songe qu’elle a une tête de déterré, mais soit, elle ne pourra pas faire mieux ce soir.

Haydée pousse la porte du restaurant à l’heure où celui-ci était en fermeture. Mais ils avaient l’habitude de la voir ici. Après tout, quand on est cul et chemise avec le gérant, on ne peut qu’être reconnu. D’ailleurs, dans sa délicatesse habituelle, une fois entrer dans la pièce, elle ne peut s’empêcher de dire bien fort « - Mateo, j’ai faiiiim ! » telle une complainte, lancé dans un rire qui traverse la pièce et annonçant sa présence. La brune fait comme à la maison- en oubliant pas qu’elle n’est pas chez elle tout de même - posant son sac à main sur une chaise et s’approchant du comptoir en prenant appuie dessus, un air espiègle sur le visage. Elle a beau être fatigué, inquiète et hyper stressée, elle n’en perd pas sa positivité et sa bonne humeur.

En voyant son ami arriver, la demoiselle lève les bras, réclamant son dû : une étreinte – son seul réconfort de la journée. Elle ne lui laisse même pas le choix, prenant les devants avant de déposer un baiser sur sa joue de façon ultra bruyante. Et dire qu’elle n’avait même pas encore bu quoi que ce soit d’alcoolisé. Elle le relâche bien vite avant de d’ajouter bien vite « - J’ai cru devenir folle aujourd’hui. »Avec ses deux mains, elle mime le geste d’une explosion autour de sa tête. Elle avait un regain d’énergie, pour le plus grand ~~malheur~~ bonheur de Mateo.

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Pousse moi jusqu'au bord, je m'accrocherais à ton cou.

Ce soir-là, le restaurant est fermé pour quelques travaux de rénovation. Rien d’exceptionnel mais de temps à autres, Matéo aime redonner un coup de fraîcheur et d’esthétisme à ce qu’il considère comme son bébé. Et ce soir, c’est la salle extérieure, adjacente à la terrasse, qui en a profité. Ce restaurant représente à ses yeux ce qu’il a de plus cher, du moins matériellement. Il y met toute son âme depuis des années, bien décidé à en faire le premier d’une longue série d’acquisitions commerciales. Sa dernière idée en tête : racheter un bar à cocktails à Holden pour en faire un lieu de vie (et de fêtes) incontournable. Il n’en a encore parler à personne mais cette idée lui trotte de plus en plus dans la tête. Mais Pasta Tinto restera toujours son premier bébé. Le restaurant est arrivé dans sa vie pile au moment où il en avait le plus besoin, quelques mois avant son divorce. Depuis, c’est à la fois son métier, sa passion et sa petite bulle d’indépendance.

Alors qu’il range les derniers vestiges de cette journée de peinture, Matéo salue l’un des ses salariés qui s’apprête à quitter à le restaurant. Deux autres sont encore présents, s’occupant de préparer les espaces pour le service du lendemain midi. En un rien de temps, le restaurant ressemble à ce qu’il a toujours été. Avec simplement une odeur de peinture fraîche au lieu des délicates odeurs italiennes habituelles.

D’ailleurs, son estomac commence à gronder sévèrement. Alors qu’il s’apprêtait à rentrer en cuisine pour se faire réchauffer un plat de lasagnes maison, il entend la porte du restaurant s’ouvrir et la voix joyeuse d’Haydée qui résonne jusqu’à lui. Il lève les yeux, ne pouvant s’empêcher de sourire à ses dires. Evidemment qu’elle a faim. Elle vient sûrement de terminer sa journée et compte sur lui pour lui servir de serveur officiel. Comme toujours. Elle a dû sentir l’odeur de la cuisine jusqu’à l’hôpital, il en est persuadé. Il sort de la cuisine et se dirige vers la porte pour l'accueillir.

« Salut toi » lui lance t-il, faisant le tour du comptoir pour la saluer. En arrivant à sa hauteur, il ouvre grand les bras pour l'étreindre, et lui rend son baiser amical en déposant ses lèvres contre son front pendant quelques secondes. Heureusement pour elle, elle est arrivée après un rapide passage par la case salle de bain pour Matéo. Une dizaine de minutes plus tôt et elle aurait eu l’agréable surprise de se faire enlacer par des bras tâchés de peinture blanche.

Lorsqu’elle mime une explosion de ses mains, il réprime un petit rire sincère, bien au courant des journées folles que la jeune femme vit en ce moment mais aussi de son caractère, un poil dans l’exagération. Finalement, en bon italien, il ne peut qu’acquiescer à ce style de remarques. « Et donc j’imagine que tu as faim ? » Il accompagne sa demande d’un petite moue taquine, posant ses coudes sur le comptoir face à elle. « Tu t’es déjà demandé ce que ça ferait si tu allais dans un restaurant qui te facture vraiment ce que tu manges ? » Un petit air moqueur prend place sur son visage alors qu’il tire à moitié la langue entre ses lèvres pendant de courtes secondes. Heureusement, il lui arrivait de régler ses consommations. Mais ce n’était vraiment pas le sujet.

« Dis moi ce que tu veux boire et raconte moi ta journée petit estomac sur pattes ! »

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La brune lui offre une petite moue attendrissante en hôchant vivement la tête. « - Oh oui, j’ai faim, faim, faim. » Pour pas changer. Heureusement qu’elle bougeait tout le temps sinon, elle serait clairement une petite patate. Mais une patate jolie. Haydée fait un instant semblant de réfléchir et hôche la tête. « - J’ai déjà essayé, c’est pas fou. » Haydée prend son air le plus innocent, bordée d’un doux sourire. « - Je peux te payer autrement si tu veux. » Une seconde de réflexion plus tard, la demoiselle roule des yeux. Elle savait avant même qu’il n’ouvre la bouche ce qu’il allait penser. « - Pas comme ça, voyons ! » Malgré son air blagueuse, ce n’était pas le mood du moment. Haydée prend un air pensif et ajoute. « - Par contre, je peux te prêter deux paires de main dans la fleur de l’âge, en pleine forme, et qui feront ta plonge en échange de repas pour leur vieille mère. Elles me doivent bien ça, après tout. » Haydée lui tire la langue d’un air malicieux avant de pouffer de rire. Jamais elle n’aurait pu infliger ça à ses filles, sauf si elles le souhaitaient vraiment. Ce dont elle doutait. Après tout, là elles ne pensaient pas tant à leur mère.

Filles ingrates

Haydée entre dans une réflexion, en tapotant son menton d’un doigt. « - Si tu as une bouteille ouverte, peu importe laquelle, ça m’ira. J’ai juste besoin d’un truc réconfortant. » Ca annonçait la couleur. La demoiselle reprend appuie contre le comptoir, exagérant toujours ses propos. « - J’aime les gens, mais bordel, ce que certains peuvent être idiots. Entre celui qui vient aux urgences en te disant qu’il a mal au ventre depuis SIX P*TAIN de SEMAINES, comme s’il avait pas eut le temps d’aller chez le médecin depuis, ou celui qui arrive avec un objet volant non identifié coincé là où je pense… » Haydée secoue la tête, pose un regard grave et continue « … oui oui, c’est bien l’endroit là… » Elle raconte cela comme si c’était banale, mais ça arrivait bien trop souvent à son goût. « -… Et je t’épargne l’ivrogne qui a vomit sur mes baskets. » La vie d’urgentiste se résumait à parfois sauver des vie et parfois voir des choses de la vie quotidienne. « - C’est fatiguant, surtout quand on te pousse derrière à faire plus de soin, encore et encore et qu’on te dit de ne pas juger les pauvres patients. Je ne juge pas, mais quand même ! » Elle ne jugera pas l’arrêt cardiaque ou les problèmes vraiment vitaux.

Mais les ivrognes et les gens bizarres, si.

Haydée secoue la main en soupirant. « - Enfin, je te passe les détails, je ne suis pas sûre que ton estomac tiendrait le choc. » Un doux sourire borde ses lèvres alors qu’elle regarde autour d’elle. « - Ca sent bon la peinture ici, t’as bien bossé. » Il y a un soupçon de moquerie, mais rien de méchant. « - Et toi alors ? Tu as passé une bonne journée au milieu de tes pots de peinture ? » Si elle s’était plainte, lui aussi avait le droit de déverser un flot de plainte sur les épaules de la brune, s’il le souhaitait.

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Pousse moi jusqu'au bord, je m'accrocherais à ton cou.

Matéo éclate de rire, secouant la tête. « Tu m’as déjà payé comme ça, je te signale, et regarde où on en est. » Haydée et lui, c’est une histoire qui remonte à plusieurs années maintenant. Avec le temps, Matéo ne se souvient même plus s’ils sont véritablement sortis ensemble ou s’ils se contentaient de passer leurs nuits l’un avec l’autre. Ce qu’il sait toutefois, c’est qu’ils se sont rapidement trouvés de véritables points communs et que l’énergie débordante et naturelle de la jeune femme l’ont tout simplement transporté. Lui qui s’était juré de ne pas tomber amoureux après son divorce avait eu la bonne surprise de découvrir que l’amitié était un sentiment qui pouvait le rendre bien plus heureux, et bien moins douloureux. Aujourd’hui, il imaginerait difficilement sa vie sans elle. Surtout quand elle se mettait à déblatérer autant de phrases à la seconde.

Il sourit en retour, passant sa main sur son visage, amusé par sa proposition. « Tu vendrais tes propres filles pour de la bouffe, Sheperd... Mais non elles sont interdites de bosser ici, même les week-end je leur ai déjà fait de toute façon, j’ai un serveur un peu trop dragueur. » Hors de question que les filles se fassent dragueur par l’un des serveurs ou pires, l’un des clients de la Pasta. Il connaissait bien trop les hommes. Comme lui.

Il se dirige vers le bar, trouve une bouteille de vin déjà ouverte, et sort deux verres des meubles hauts pour préparer de quoi les rafraichir. « Il y a toujours des bouteilles ouvertes ici » Il attrape la bouteille de Prosecco dans l’un des réfrigérateurs, l’eau pétillante dans un autre et se baisse pour récupérer l’Apérol. « Spritz en vue ! » Lance t-il en remplissant les verres.

Tandis qu’elle lui raconte son après-midi, Matéo grimace. Il continue de préparer les deux cocktails mais ne peut s’empêcher de s’arrêter à certains moments pour la regarder d’un air suspect, voire dégouté. Il remplit les verres des bonnes doses de chaque liquide mais son oeil tourne de plus en plus vers Haydée. « Je ne ferai jamais ton job, ça me dégoûterait trop du corps humain. Et j'aime trop le corps humain. » A cette idée, il secoue la tête, un sourire qui s'étire sur ses lèvres. Puis il se remet à ses travaux, découpant deux tranches d’oranges sanguines pour les poser sur le rebord des verres.

« Et voilà, spécialité Spritz de la famille Baker » Il sourit en lui amenant son verre et prend une chaise pour s’asseoir à côté d’elle. « A la tienne ! » Il lève son verre face au sien pour trinquer avant de porter les premières gouttes de Spritz à ses lèvres. Le liquide qui coule dans sa gorge le fait aussitôt sourire et lui provoque un soupire de soulagement.

« Je préfère cent fois la peinture et les clients relous à tes histoires de maux de ventre et de vomissements... Je me tape déjà des WC pas toujours nets ici et ça me suffit laaaargement » Il lève les yeux au ciel, retirant cette image de son esprit. « Mes pots de peinture et moi on va très bien ! D’ailleurs, si tu sais pas quoi faire demain soir, j’ai encore 2 murs à peindre, au moins pas d’objets non identifiés en vue.. »Il prend une pause, attendant la réaction de la brunette. Il enchaîne ensuite, ses yeux brillants soudain d’une lueur vive, passionnée. « Je veux que les gens se sentent bien ici, comme chez eux. Du coup, je refais tout ! » Il regarde autour de lui, observant les murs qu’il souhaite encore repeindre et les nouveaux meubles qu'il doit encore commander.

Il se tourne de nouveau vers Haydée, prenant une inspiration profonde, sentant l'excitation monter en lui. « Et puis, j’ai quelques idées en tête pour l’avenir, mais j’hésite encore. Tu me connais, je ne tiens pas en place.... Je pense racheter le bar à cocktail sur Coral Bay... ! » C'était dit, il l'avait enfin partagé. « Imagine l'ambiance décontractrée et détendue... Et puis je me suis toujours imaginé patron de bar... » Un large sourire se répand sur son visage, ne laissant aucun doute sur la raison de pourquoi il s'imagine si bien l'homme derrière le comptoir d'un bar branché et fréquenté par toutes les générations de Holden.

@Haydée Sheperd

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Haydée pouffe de rire en dodelinant de la tête. « - Hé, tu serais triste sans ma grande présence dans ta vie. » Elle rigole, mais dans le fond, l’inverse était réel. Il était un peu un pilier de sa vie, il ne s’en rendait probablement pas compte, mais il rendait sa vie moins terne et surtout, psychologiquement, elle se sentait beaucoup moins seule. Si les nuits passées ensemble étaient un -agréable-lointain souvenir, ce qui en était ressortit était bien plus précieux pour elle.

« - Je ne les vends pas. Je les exploite ! C’est pas pareil ! » La différence notable était qu’elle en gardait la propriété. « - Je leur ai déjà dit : pas de garçon avant vingt-cinq ans. C’était pas crédible du tout sachant l’âge à laquelle je les ai eu. » Haydée a un léger sourire mais une boule revient nouée sa gorge. Elle s’éclaircit la voix en toussotant et secoue la tête. Non, tout va bien. « -Alors quand Lou m’a ramené son premier petit-copain, je te raconte pas l’angoisse. Un enfer. Bon au moins, elle ne me l’a pas caché, c’est déjà une bonne chose. Et qui a ramassé son cœur brisé ? » Elle se pointe elle-même du doigt.« Ca grandit trop vite ces bestioles-là... » Un brin de nostalgie la prend. Mais elle la chasse rapidement. Ce n’était pas le moment d’y repenser.

Elle retrouve cependant bien vite sa légèreté et sa bonne humeur à l’annonce du cocktail. « - Haaa t’es le meilleur, on te l’a déjà dit ça ? » Haydée lève les bras en l’air en se dandinant sur sa chaise. Il lui en fallait vraiment peu pour être heureuse. Une façon à elle de dire qu’effectivement elle approuve ce qu’il lui prépare.

Haydée continue sur sa lancée en observant les réactions de Matéo, toute plus amusante les unes que les autres. Du dégout à l’œil étonné ou suspect, tout y passe. Il n’avait même pas idée qu’elle le préservait du pire. Elle racontait les moments peu ragoutants, mais parlait rarement de la tristesse de perdre un patient ou des situation trop difficile, sauf quand la situation était trop insoutenable. Et non, là, elle voulait mettre de la bonne humeur. Haydée hausse les épaules. « - A un moment, on s’y fait. C’est pas anodin, mais j’arrive à ne pas être dégouté ou répugné, je fais la part des choses. Et heureusement, sinon, t’imagines, personne ne ferait nos métiers et ce serait la cata. » Haydée a un sourire malicieux, avant d’ajouter « - Mon premier stage j’ai fait quatre malaises à cause des odeurs. » Et pourtant elle était déjà passé par l’étape des couches avec ses filles. Mais ce n’était rien à côté du reste.

La demoiselle recommence à se dandiner. « - A la tienne ! » Elle porte le lèvre à ses lèvres, se prend d’une intense réflexion. Haydée hoche vivement la tête. « - C’est validé, tu pourras me le refaire quand tu veux ! » Elle lui adresse un grand sourire avec des yeux doux, comme si ça allait le convaincre de lui faire mille Spritz juste pour ses beaux yeux.

La brune fait une grimace largement visible. « - Je ne comprend pas les gens comme ça. C’est si… Yeurk. Enfin je veux dire, ça leur coute quoi de passe run coup de brosse ? Je parie que c’est les mêmes qui ne se lavent pas les mains et après viennent te dire bonjour en te transmettant tout leurs germes. » La maniaque était de retour. Déformation professionnelle probablement. « Euh… J’ai Aquaponey je crois demain soir… » Elle prend un air innocent, avant de rigoler. « - Je viendrai, enfin si t’es prêt à nous supporter moi et ma folie. Enfin, me laisse pas peindre un mur trop visible, sait-on jamais que je décide de devenir Picasso. » Surtout qu’il n’était pas à l’abris non plus qu’elle se mette a danser au milieu de la peinture.

Elle l’écoute alors attentivement, prenant un air plus ou moins sérieux. Ce qui ne lui allait pas du tout. Ce qui ne tient pas plus que le temps de son annonce. Haydée prend un petit air espiègle. « - T’as envie de faire comme dans Cocktail ? » Elle garde son grand sourire, avant d’avoir un instant de réflexion puis de la regarder d’un air affolé « - Tu continueras à me nourrir, n’est-ce pas ? » Les priorités, toujours les priorités.

La brune secoue la tête en rigolant. « - Je trouve que c’est une super idée. Ca reste dans la lignée de ce que tu fais, ça te permet de t’épanouir même un peu plus dans ce que tu fais. Et puis c’est un lieu bien fréquenté, assez pour que ça fonctionne. Non vraiment, j’approuve même si t’es dans la phase hésitation, je doute même pas de ta réussite. » Que de positivité ! « - En tout cas, quand tu te seras décider, si tu as besoin de moi pour quelque chose, tu peux m’appeler. Surtout si tu dois faire goûter des cocktails. » Elle roule des yeux avant de se perdre dans son verre en gardant son sourire taquin. « - Qu’est-ce qui te fais hésiter en vrai ? Si t’as envie de le faire et que tu peux le faire, fais-le. » Haydée et ses bons conseils. Si elle écoutait la moitié des conseils qu’elle donnait aux autres, elle serait peut-être un peu moins seule chez elle actuellement. Elle aurait eut le cran de reprendre ses études maintenant que ses filles était adulte.

Fais ce que je dis, mais pas ce que je fais.

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