Plusieurs jours c'étaient écoulés, quatre plus exactement, depuis que Austin t'avait présenter sa femme. Il n'avait pas remarquer que tu le fuyais comme la peste. Dès qu'il s'approchait, tu t'éclipsais. Tout ton corps réagissait à sa présence. Tes mains tremblaient, ton coeur s'accélérait, et ne parlons même pas du rose qui te montait aux joues. On aurait dit une vraie ado de dix-sept ans, c'était complètement stupide. Tu ne l'avais plus vu depuis des années. Tu t'étais pourtant dit que tu étais guéris de lui. De ton addiction à lui devrais-tu dire. Entre vous, il n'y avait jamais rien eu. Du moins, de son coté. Tu n'es même pas certaine qu'il avait su un jour que tu étais folle dingue de lui. Bon, ton frère t'avait confirmer que oui il y a de cela plusieurs années, mais le pauvre homme n'avait jamais rien voulu, ayant trop de respect pour votre famille. Bref, depuis que tu l'avais revu, avec sa potiche à son bras, tu n'étais pas l'ombre de toi-même. Il avait osé s'approcher de toi, te faire la bise et l'introduire : Voici ma femme, Marissa. Tu avais tendue la main comme un robot, elle l'avait serrer, un beau sourire franc aux lèvres. Toi, tu t'étais contenter d'un rictus que t'avais oser appeler un sourire. Tu avais regarder par-dessus son épaule en faisant semblant qu'un collègue venait d'arriver et que tu devais aller le saluer. T'avais pris la poudre d'escampette. Depuis, tu n'étais qu'une pâle copie de la Manue que tout le monde appréciait.

Tu étais assise sur le canapé dans le salon de la maison familiale, plaid sur les jambes et grand café latté. Tu avais la manette de télévision dans les mains et tu zappais en soupirant. Rien n'attirait ton attention... ou plutôt rien ne gardait ton attention plus de cinq minutes. Ton cerveau te jouais en boucle cette rencontre fatidique. Tu soupires un grand coup en te frottant le visage. Tu t'en serais bien passé. C'est alors que tu entends la porte d'entrée ouvrir. Tu essaies d'afficher ton plus beau sourire, ne sachant pas lequel des hommes de ta vie arrivaient. « J'suis au salon!» lances-tu à qui veut bien l'entendre. Oh, bien sûr, si c'était tes frères, ils viendraient sûrement te taquiner en te disant que tu fais très grand-mère, mais si c'était ton père, tu savais que tu aurais droit a un million de questions. À lui, tu ne pourrais pas mentir. Il te connaissait. Il savait déjà que quelque chose clochait, mais il avait eu la gentillesse d'attendre, mais tu savais que ça viendrait a échéance cette trève de questions...

Aujourd'hui est une journée assez traditionnelle pour moi. Je me suis levé comme à l'habitude et je me suis préparé pour aller au travail. Ce qui est bien avec le fait qu'être le patron d'une compagnie c'est que nous pouvons arriver au travail quand bon nous semble. Cela dit, je n'arrive jamais bien tard. J'arrive assez tôt et parfois je pars tard étant donné que mes enfants sont grands, je n'ai donc rien qui m'attend à la maison. Les enfants ne sont pas souvent là, surtout Lucas qui joue en Europe. Mes enfants sont grands depuis longtemps, je dois donc me trouver de nouvelles choses à faire. C'est difficile pour moi de me trouver quelque chose à faire parce que j'ai passé ma vie à m'occuper de mes enfants. Maintenant qu'ils sont grands, je me sens un peu "inutile" si je peux le dire ainsi. C'est un peu pour combler ce sentiment d'inutilité que je songe de plus en plus à devenir famille d'accueil mais je sais que ce n'est pas quelque chose de facile à obtenir. C'est un long processus, plein de critères à respecter.

Nous sommes en fin d'après-midi lorsque j'arrive à la maison. Aujourd'hui, j'ai décidé que je ne restais pas trop tard au travail. Je ne sais pas trop ce que je vais faire à la maison, mais possiblement du ménage, du lavage et peut-être écouter un peu de musique. Je verrai au moment voulu. C'est alors que j'arrive à la maison, je sors de la voiture et je me rends à la porte que je déverrouille. J'entends la voix de ma fille. Je ne savais pas qu'elle serait à la maison, ça me fait plaisir de savoir que je ne suis pas seul à la maison... enfin ça c'est si elle ne sort pas ce soir. Déposant mes clés et rangeant mon manteau, je me rends au salon où je retrouve ma grande fille.
GRAYSON : "Allo, as-tu passé une belle journée?"
Je suis son père, je vois bien qu'elle est étrange depuis quelques jours. Je ne sais pas ce qui se passe et j'espère qu'elle va me parler si quelque chose ne va pas. Mes enfants, je les connais par contre, je sais quand il se passe quelque chose. Ils n'agissent pas comme d'habitude. C'est ça être un parent, on sait lorsque quelque chose ne va pas bien.
GRAYSON : "Qu'est-ce que tu regardes?"
Je remonte retire mon veston et je remonte les manches de ma chemise avant de venir m'asseoir sur le canapé aux côtés de ma fille.

Tu entends la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Tu croises les doigts afin que ce ne soit pas tes frangins. Tu sais que s'ils te voyaient dans cet état lamentable, tu en entendrais parler pour les cinq, voir les dix, prochaines années. T'as horreur de l'admettre, mais toi-même tu trouves que tu es pitoyable. T'aurais pu tout simplement passer a autre chose, vivre ta vie et t'amuser comme toutes les filles de vingt-cinq ans. Non, au lieu de ça, t'as préféré te créer un scénario amoureux mettant en vedette Austin...pfft. Tu entends la voix de ton père. Ah! Tu ne pouvais pas être plus heureuse. Tu avais toujours été hyper proche de ton père, faute d'avoir une mère toujours vivante. Il était ton héro, ton confident. Dès que tu avais un problème, tu savais où appeler.

Ton paternelle arrive dans le salon et te demande si tu as passé une bonne journée. Tu ne savais pas trop si tu allais essayer de faire croire que oui ou si tu allais enfin lui déballer ton sac. Tu dépose la manette de télévision sur ton plaid et souris faiblement à ton père. « Coucou Daddy!» Tu hausses les épaules et soupire bien malgré toi, t'as opté pour lui dire la vérité. « Bof, pas vraiment. Et toi?» Et là, tu te doutais bien que les questions viendraient. Tu te redresse lentement sur le divan et retourne ton attention vers la télévision : « Tout et rien à la fois. C'est nul! Y'a rien qui m'intéresse.» Tu fais ton regard dramatique et pose ta main sur ton front telle une diva : « Je suis pitoyable, même la télé ne veut pas de moi!» et tu ne peux t'empêcher d'échapper un petit rire malgré toi. Toi qui est habituellement si souriante et pétillante. Tu n'aimais pas être dans cet état ou plutôt être dans un état comme ça du à un homme. tu finis par tout avouer en une phrase quasi inauditible : « J'ai revu Austin à la soirée de charité...» Ton père connaissait ton crush pour lui. C'était le seul à qui tu en avais parlé... lui, en bon père, avait fait semblant de ne pas l'avoir remarqué. Ahhh ce papa!

C'est toujours un plaisir de rentrer à la maison et de ne pas être seul. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ces derniers temps je trouve ça difficile d'être seul à la maison. Il y a des périodes comme ça où je trouve ça plus difficile mais ça passera comme toutes les autres fois. Ce n'est ni la première fois et ni la dernière fois que je ressens cela. Bref, tout ça pour dire que je suis heureux de savoir que je ne suis pas seul ce soir. Ça me rend heureux que ma fille soit présente.

Venant de prendre place aux côtés de ma fille, elle ne passe pas par quatre chemins pour me dire qu'elle ne va pas super bien. J'avais raison, je le savais. Je suis content que je n'ai pas à la travailler un peu pour qu'elle me le dise de vive voix. Je suis chanceux d'avoir cette proximité avec mes enfants. Ils savent qu'ils peuvent tout me dire. Ce me sont pas tous les parents qui ont cette chance.
GRAYSON : « Ça va. »
Je regarde ma fille et c'est alors qu'elle me parle d'Austin. Il semblerait qu'elle l'ait revu. J'aurais dû me douter que son attitude était en lien avec un homme. Il fut un temps où ma fille était amoureuse d'Austin. Je ne savais pas que c'était peut-être encore d'actualité. Ça fait quand même de très nombreuses années de ça.
GRAYSON : « Et comment est-ce que tu t'es sentie de le revoir? »

Tu n'as pas hésiter un instant: Tu t'es jeté les deux pieds dans le vide et tu as avoué a ton père l'impensable. Tu avais revue Austin lors d'une soirée de bienfaisance. Tu aurais bien voulu que ça se passe autrement. Genre, ne jamais recroisé sa route. Jamais. Bon, tu savais que c'était pratiquement impossible, surtout depuis que Edouard t'avait dit qu'il était revenu s'installer à Holden, tout comme toi. Un jour ou l'autre, vous vous seriez retrouver nez à nez... mais tu aurais préféré retarder ce moment. Ça t'aurait peut-être donner l'occasion d'avoir quelqu'un dans ta vie et ainsi ne pas avoir le coeur brisé comme c'était le cas en ce moment. Si au départ, ton sourire était énorme, il s'était bien vite effacer lorsque tu avais remarqué l'objet brillant autour de son annulaire gauche...et ne parlons même pas de la décompositon de ton visage lorsque tu avais aperçu cette magnifique femme a son bras. T'en avais voulu à tes collègues de s'être pousser pour boire en cachette. Pffft! Et ça se dit des amis. Mais oui, mon oeil!

Tu reviens vite à toi-même lorsque ton père te demande comment tu t'es sentie. Tu te frottes le visage de ta main gauche en soupirant. Comment tu t'étais sentie? À vrai dire, c'était difficile de savoir. Tellement d'émotions avaient parcouru ton corps en un instant. Tu te racles la gorge et fini par dire d'une voix lasse : « difficile à dire! » tu esquisse un mince sourire. Tu savais que ton père te demanderait d'élaborer alors tu as simplement continuer sur ta lancé : « J'aurais jamais cru dire ça à haute voix et encore moins à toi mais... bon dieu qu'il est canon celui-là avec les années! Pfiou!» tu te mets à rire, te rendant compte que c'était idiot d'avoir dit ça. Tu te resaisi et ajoutes : « Mais je t'avoue que je n'avais aucune idée qu'il serait là et ça m'a déstabilisé... avec sa femme en plus! Tu savais qu'il était marié, toi? Parce qu'à moi, Edouard, il avait dit fiancé. Quoi qu'il en soit...» tu réalises que tu réfléchis à haute voix. Tes joues rougissent et tu te donnes un coup de coussin sur la tête. « Quelle plaie! J'en reviens pas... après toutes ses années. J'me pensais guéris! »

Il ne faut pas que je pousse très longtemps pour que ma fille me parle de ce qui ne va pas. Elle sait qu'elle peut tout me dire. J'ai la chance d'avoir cette relation avec mes trois enfants. Ils peuvent tout me dire, je serai toujours présent pour eux. Je ne suis peut-être pas le meilleur dans certains sujets, comme l'amour, mais je fais de mon mieux pour conseiller mes enfants lorsqu'ils me demandent des conseils... ou juste tendre l'oreille et les écouter lorsqu'ils ont envie de se confier.

Je ne pensais pas que ma fille me parlerait d'amour ce jour. Il semblerait, aux dires de ma fille, qu'Austin soit encore plus canon qu'autrefois. Je pense que je ne répondrai pas à une telle chose puisque je ne sais pas ce que je pourrais dire. Je ne fais que lui sourire doucement. Ma fille avait des sentiments pour l'ami de mon fils. Malheureusement, pour elle, il est maintenant marié depuis quelques mois. Je ne savais pas qu'elle avait encore des sentiments pour lui. Ça fait quand même des années de ça.
GRAYSON : "Oui, en fait je savais qu'il allait se marier mais je ne savais pas quand. Tu devais bien te douter qu'il se marierait bientôt. En principe, on ne reste pas fiancé pendant des années."
Je ne comprendrai pas les gens qui restent fiancés pendant des années alors qu'un mariage devrait se faire un an après les fiançailles... mais bon ça c'est mon avis personnel.
GRAYSON : "Il faut que tu essaies de l'oublier. Tu ne peux pas continuer à te faire du mal."
Austin est marié, on ne brise pas un couple marié. Ce serait méchant et inhumain de faire ça.

Tu ne peux pas croire que tu avais avouer tout ça à ton père. Tu te doutais bien qu'il devait savoir parce qu'à une époque, t'étais loin d'être subtile. T'en était même ridicule. Toujours en train d'essayer de tomber sur Austin par «hasard». Ton frère t'avait même fait promettre d'arrêter. Bon, tu avais ralentis la cadence, mais ça ne changeait rien aux faits que à cette époque, tu étais folle dingue de lui. Tout c'était calmer après le départ d'Austin. Tu avais repris le cours de ta vie. Tu t'étais même fait un petit ami, que t'avais largué aussitôt arriver a l'université. Ensuite, t'avais enchaîner les relations ici et là, aucun ne t'apportant ce que tu recherchais vraiment. Austin.

Tu pensais que de te confier à ton père t'enlèverais un poids de sur les épaules, mais ce n'était pas le cas. T'avias juste l'impression qu'au contraire, ça t'enfonçait encore plus. Tu savais déjà que cette relation n'était qu'à sens unique, mais le fait que ton père le mentionne, ça te brisait le coeur encore plus. T'aurais dû être guéris. Ça faisait des lustres. C'était quand t'étais jeune. Onze années c'étaient écoulé depuis ce temps, mais merde, t'avais l'impression que c'était hier. De le revoir, là, tout souriant devant toi, ça t'avait chambouler. Tu serres un coussin contre ta poitrine: « Je sais bien, Pa. J'aurais tout simplement cru que jamais il n'oserait se marier... tu sais comme moi que Austin...c'est Austin» tu soupires. Austin était le genre de gars qui ne remarque pas qu'une femme s'intéresse à lui. il croit simplement qu'il est apprécier parce qu'il est sympa. Du moins, lorsqu'il était ado c'était ainsi. Il à sans doute pris du gallon et de l'expérience. «Mais t'as sûrement raison... j'aurais dû y penser.» Lorsque ton père te dit que tu ne pourras pas éternellement te faire du mal et ressasser ces vieilles histoires de coeur, tu hausses les épaules et te mords la lèvre inférieure. Jamais tu n'oserais tenté quoi que ce soit, c'était contre tes valeurs profondes, mais si lui tentait, serais-tu tenté? Sans doute. Toi, tu n'es engagée nulle part, alors personnes ne pourrais t'en vouloir. «Je sais, p'pa. J'aurais jamais cru que j'aurais flanchée ainsi... ça fait des années. Je croyais avoir passer à autre chose, mais décidément, c'était que dans mes rêves hein.»

Ce qui est bien avec mes enfants c'est qu'ils savent qu'ils peuvent tout me dire. J'ai la chance d'avoir toujours eu une belle relation avec mes enfants. Bien entendu, ils ne me disent pas tout, ce qui est normal. Ils savent, par contre, qu'ils peuvent me parler de n'importe quoi. Je ne suis pas leur ami, je reste leur père. Comme n'importe quel parent, je ne suis pas toujours en accord avec les choix de mes enfants mais je les respecte parce qu'il s'agit de leur vie. Je les ai élevé comme Julia et moi voulions les élever. Je ne pourrais jamais remplacer leur mère mais je pense avoir été un très bon père. En tout cas, j'ai fait de mon mieux pour leur offrir une vie "normale" malgré la tragédie qu'ils ont dû faire face à leur très jeune âge.

Austin n'avait effectivement pas le profil de celui qui se marierait et pourtant il est marié aujourd'hui. C'est la preuve que les gens changent en vieillissant. Austin était un bon garçon mais il était très turbulant, un peu fouteur de trouble. Je ne peux pas dire que j'étais très fan du fait que ce soir l'ami de mon fils... cela dit, il est devenu un bon adulte. Il aurait très bien pu devenir un bum.
GRAYSON : "Je ne veux pas que tu te fasses du mal avec Emmanuelle. Je veux dire, est-ce que tu pensais encore à lui même si tu ne le voyais plus ou c'est juste le fait de l'avoir revu comme ça qui t'a fait ressortir tes vieux sentiments?"
Qu'est-ce que je suis supposé dire à ma fille? Tout ce qu'elle peut faire c'est passer à autre chose mais ce n'est pas toujours facile à faire, la preuve je ne suis moi-même pas passé à autre chose après 18 ans... bien que ce soit une situation bien différente.
GRAYSON : "Je ne sais pas quoi te dire à part de laisser le temps faire les choses."

Ton père te mène a une réflexion que tu n'aurais jamais fait, sans doute par peur de la réponse, mais l'évidence était bien là! Avais-tu réellement oublié Austin? Ou tu t'étais simplement fermer les yeux, attendant patiemment qu'il se décide enfin à te voir comme la femme que tu étais devenue? Le fait de le voir avec une autre t'avait réellement brisé le coeur et t'avais tout fait pour faire comme si de rien n'était. Un -zéro pour Papa Winchester. Tu inspire profondément, afin de bien choisir les mots. Tu savais que ton père n'aimerait pas la réponse, lui-même étant toujours accroché à ta mère après toutes ses années. «Tu veux la vraie vérité ou celle qui fait du bien?» Bon, clairement il comprendrait qu'il avait raison depuis le début: Tu n'avais jamais oublié Austin. Tu ne l'oublierais sûrement jamais, d'ailleurs. Il était toujours là, dans le détour, à revenir, à envoyer des messages contradictoires, à te faire languir. C'était bien pire depuis que Lucas était parti a l'extérieur. Tu devenais son amie numéro un, bien malgré toi. «Non, t'as raison... faut que je l'oublies. Il est marié et je ne suis pas ce genre de fille là...» Un p'tit pep talk. Tu te lèves du divan, laissant la couverture là où elle était. Tu regardes ton père, un demi-sourire aux lèvres. «T'as raison Pa'. Bon... j'vais sortir. J'vais aller me convaincre que Y'a forcément quelqu'un dehors qui m'Attends, moi, Manue Winchester dans toute ma splendeur...et qui n'est pas Austin!» Tu te retournes vivement, voulant aller vers l'escalier, tu commences à marcher et tu te retourne à nouveau vers ton père. Tu t'approches et tu lui fait un énorme bisou sur la joue. «Merci Pa. Je sais que je suis pas toujours évidente et qu'on t'as pas laisser la tâche facile avec notre vécue familial, mais... merci. Merci pour tout. Sincèrement.» Tu t'éloignes de lui et monte à ta chambre, essayant de mettre de la suite dans tes idées. Tu t'étais mise en tête que tu sortais ce soir, que t'allais rencontrer quelqu'un ... et quand Manue a une idée, elle ne l'a pas dans les pieds. Oh, ça, non. Manue la terrible comme s'amusait à t'appeler tes frères.

Qu'est-ce qu'un père peut bien dire à sa fille dans une telle situation? Il est difficile de trouver les bons mots. Peut-être que je dis quelque chose de mal ou peut-être que que je dis les choses comme elles se doivent. Je ne veux pas que ma fille se fasse du mal pour un garçon qui est marié. Elle ne peut pas briser un couple, c'est quelque chose qui ne se fait pas. Si la vie aurait voulu qu'il se passe quelque chose entre Emmanuelle et Austin, il y a longtemps que cela serait arrivé depuis le temps qu'ils se connaissent.

Visiblement Emmanuelle semble bien le prendre puisqu'elle me dit que j'ai raison. Je ne suis pas un expert en amour, je suis très très long d'être un expert en la matière. Tout ce que je sais c'est que le véritable amour existe. Certaines personnes auront la chance de vivre le grand amour comme moi et d'autres n'auront pas nécessairement cette chance. Nous ne savons pas ce que la vie nous réserve. Je suis de ceux qui croit que lorsqu'on vient au monde nous avons une date de fin. Nous avons tous un chemin déjà établi.

Je pensais avoir bien dit les choses mais finalement je pense que ma fille ne le prend pas très bien étant donné qu'elle veut déjà me quitter. J'étais heureux de voir ma fille ce soir. J'étais heureux de penser que nous passerions la soirée ensemble... malheureusement, elle veut sortir. Je la regarde et je lui souris uniquement après qu'elle m'ait embrassé sur la joue. J'aurais voulu lui parler de quelque chose mais ce n'est pas grave, j'en parlerai à Edouard ou encore à Maxine.
GRAYSON : "Fais attention à toi."
Dis-je simplement en la regardant partir à l'étage alors que je reste au salon.