01. Quel est ton plat préféré ? Les tacos, dans ma famille c’est mardi Tacos à toute les semaines. Une tradition qui rempli mon cœur et mon estomac de bonheur.
02. Quel était ton métier de rêve ? Ce l’est toujours et j’espère pouvoir réussir mes études. Je veux être vétérinaire, aider les animaux. Les animaux « exotiques » ont ma préférence.
03. Quelle est ta saison préféré ? L’automne, les odeurs, les couleurs, les moments cocooning, les tartes à la citrouilles, les potages, les feuilles qui craquent sous nos pas.  Je trouve que l’automne n’a rien de dépressif. J’aime aussi qu’il commence à faire plus frais, les activités aussi, sans la chaleur écrasante de l’été. J’aime aussi la mode de l’automne.
04. Quel est ton passe-temps favoris ? Vivre ! Je sais, ce n’est pas un passe temps, mais la vie est si courte que c’est bon de vivre pleinement. De savourer la vie à pleines dents. J’aime être dans la nature, je pourrais donc dire que mon passe-temps favoris c’est ça ? Être dehors ?
05. Quel est la meilleure action que tu as fait ? Meilleure action ? Wouah, il faut quand même y réfléchir un peu quand même. Je suis certaine que plus tard je vais avoir la chance de faire plus. Je pense pouvoir dire que c’est quand j’ai fait un voyage humanitaire et que je suis allée aider à construire une école, mais ce n’était pas très long, j’aurais aimé faire plus.
06. Quel est l'erreur que tu regrettes le plus ? Mon premier petit ami ? D’avoir été trop naïve et de ne pas avoir pris le temps de réfléchir plus loin que le bout de mon nez. Il m’a fait perdre du temps, il ne voulait pas mon bien et il m’a fait du mal. Depuis, j’ai du mal à croire les hommes.

J’ai l’impression que j’ai la vie devant moi, à peine sortie du Lycée. Je suis encore jeune et il me reste encore tant à découvrir. Comme je l’ai dit à quelques reprises, mon but professionnel est de devenir Vétérinaire, j’aimerais pouvoir aller pratiquer en Alaska et aider les familles qui n’ont pas les moyens financiers, de pouvoir quand même faire soigner leurs animaux. Sortir aussi ces animaux de la misère s’il est possible. Je ne suis pas contre l’idée non plus d’acheter un ranch et de faire un refuge aussi pour les animaux abandonnés.

J’aimerais aussi avoir une famille, j’ai eu la chance de tomber dans une famille aimante et pleine de vie.  Des parents qui avaient les moyens aussi de m’ouvrir les portes de mon avenir.

J’aimerais aussi en apprendre plus sur mon passé, sur mes origines. J’ai peur de le découvrir, ça me fait peur parce que dès ma naissance j’étais « indésirable ? » Comprendre pourquoi j’ai été mis à l’adoption. C’est mon plus gros questionnement.

Trigger warning: Usage drogue,alcool, relation toxique.


Je ne sais jamais par où commencer quand je raconte mon histoire. Qui se souvient de sa naissance ou de ce qu’il a pu faire dans la première année de sa vie ? Je ne fais pas exception à la règle, la seule chose que j’en sais, c’est ce qu’on m’a raconté. On m’a dit que je suis né un 25 décembre et que ma mère biologique a choisi de m’abandonner. Je n’en sais pas plus sur son identité, je n’ai pas encore non plus entrepris de recherche pour la retrouver, un jour peut-être, mais pas maintenant.

Alors comme on ne parlera pas de mon début de vie tout de suite, j’aimerais quand même prendre le temps de présenter ma famille adoptive. Originaire de l’Utah, oui si vous connaissez bien cet état, vous devez l’associer au mormonisme. Je vous rassure tout de suite, mes parents adoptifs ne pratiquent pas le mormonisme polygame. En fait, ma mère continue de se qualifier de mormone, mais mon père lui est chretien. Il est pour sa part d’origine mexicaine et il a rencontré ma mère durant ses études. Ils sont tombés sous le charme l’un de l’autre et on finit par créer une petite famille.

Petite… c’est vite dit, les mormons sont réputés pour avoir beaucoup d'enfants vous savez ? Je puis aussi vous confirmer que je ne suis pas la seule enfant adoptive du couple Alvez, je suis l’une des plus âgée par contre. La première à avoir eu l’honneur d’être adoptée par eux ! Ils ont quatre enfants biologiques et nous sommes trois qui ne sont pas nés de leur amour, mais qui ont rejoint cette belle famille. Ils avaient déjà deux filles, mes deux grandes sœurs, quand ils ont eu le coup de foudre pour moi. C’est comme ça qu’ils me le décrivent, ils savaient que je devais rejoindre leur famille.

Une enfance plutôt classique, pour le peu que je me souvienne, j’ai toujours été entourée, heureuse parmi mes sœur (évidemment j’ai des petits frères qui sont venus compléter la famille !) à l’école, au départ, j’étais une petite fille timide, avide d’apprendre et de tout connaître. J’étais sage et studieuse, je voulais surtout rendre fier mes parents. Je n’osais pas parler en classe, je regardais avec mes grand yeux sombres quiconque tentait de semer la zizanie dans la classe. En vrai, ça n’a rien de palpitant pour le moment, je sais, mais je n’irais pas inventer n’importe quoi juste pour rendre mon histoire plus intéressante. Je peux par contre vous dire que j’allais souvent avec mes amis dans les boisées à la découverte de nouvelles espèces animales, que j’aimais beaucoup lire pour en apprendre plus sur eux. De là mon amour pour les animaux et cette envie de devenir vétérinaire !

Je devais avoir douze ou treize ans quand mes parents ont quitté l’Utah pour déménager en Caroline du sud, c’est aussi à cette époque que l’on s’est installé à Holden ! Changer de cercle d’amis n’a pas été chose facile, à douze-treize ans normalement tu as déjà un bon cercle d’amis. Il me fallait donc reprendre tout à zéro et me faire de nouvelles bases. Au départ, j’essayais comme toujours d’être la petite fille sage, avoir des bonnes notes et rendre fier mes parents !
Je crois que le jour où ça a commencé à changer, c’est quand j’ai compris que j’étais pas leur fille biologique, que j’ai compris que j’ai été adoptée. C’est pas contre eux que j’étais en colère, mais contre cette mère qui n’a pas voulu de moi. Ça faisait beaucoup en même temps, nouvelle école, nouvelle villes, nouveaux amis et là ça ? Adopté ? J’ai vu mes parents adoptés d'autres enfants, mais je ne pensais pas que j’étais comme eux ! Dans ma tête c’était illogique !

Je me suis mise à sortir davantage, à me tenir avec des gens un peu moins recommandables. Mes notes étaient toujours aussi hautes, mais je passais moins de temps dans les livres et le plus de temps possible dehors. Pendant un temps je me suis éloigné de ma famille j’avais besoin de me faire ma propre identité avec le peu d’informations que j’avais. Je fumais parfois avec la bande, parce que c’était drôle. J’ai bu avant l’âge aussi, mais si mes amis le faisaient, pourquoi pas moi ? C’est aussi à ce moment que j’ai donné moins d’importance à la religion (parce que je rappelle, ma mère reste une mormone et la religion c’est super important). J’allais à l’église pour dormir le dimanche et non pour écouter la parole du seigneur.

Vient maintenant le premier petit copain, relation que j’ai dû tenir secrète. Mes parents ne pouvaient pas savoir, il ne fallait pas. Ils m’ont toujours dit qu’ils n'accepteront pas de petit ami avant que j’ai dix-huit ans. C’est ridicule, comment empêcher une adolescente de quinze ans, presque seize ans, de tomber amoureuse ? Il était un peu plus vieux que moi, il allait sur ses dix-huit ans. Au début, tout était beau et parfait, nous passions pas mal de temps ensemble. On buvait et on fumait avec nos amis, je mentais à mes parents pour pouvoir passer du temps avec lui, dormir avec lui aussi. Son étreinte s’est lentement refermée autour de moi, je ne voyais et ne jurais que par lui. Je ne voyais pas où était le mal, je ne voyais pas cette possessivité chez lui que je trouvais à la limite mignonne, dans ma tête c’est qu’il tenait à moi, qu’il ne voulait que mon bien. Malheureusement, c’est bien plus que ça, il voulait me contrôler, il a réussi. Je m’en suis rendue compte bien trop tard. Il n’était pas violent physiquement, mais il me jouait dans la tête, j’ai tout remis en question pour lui. La goutte de trop c’est quand il a tenté de me faire changer d’idée pour mon avenir. Je n’aime pas parler de cette partie de mon histoire.

J’ai repris mon envol il y a quelques mois et c’est pour le mieux, maintenant je regarde vers l'avant et plus personne ne se mettra dans le chemin de mes rêves. Je suis la seule personne qui peut décider de mon chemin et de mes rêves. Tout est possible si on y croit assez fort !

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